« Dessiner, ça m’aide à écouter ».

C’est ce que dit Théotime à ses professeurs lorsqu’il leur demande si il peut venir en classe avec son carnet à dessin (certains accepteront).

« On a toujours eu de quoi dessiner partout dans mon enfance. L’art était présent : ma mère créait et exposait ses sculptures. »

Néanmoins, ce n’est pas le dessin que Théotime étudiera à Strasbourg, mais l’architecture. Doublement diplômé en tant qu’ingénieur en construction bois, il travaille un temps à Paris mais se rend rapidement compte que la dimension écologique lui manque. Il trouve ensuite un poste dans une agence d’architecture près de Colmar auquel il accède en train suivit de 15 minutes de marche avec des ânes ! Le cadre atypique lui plaît mais l’aventure prend fin lorsque le seul autre ingénieur quitte le navire.

Ses expériences éprouvantes avec certains patrons ainsi que la réalisation qu’il vivait ses moments les plus heureux en faisant des croquis pour ses concours l’amènent à tout quitter pour se consacrer au dessin. Il se lance et commence à exposer. « J’ai mis longtemps à aller dedans, à oser partager mon art et ce qu’il implique de personnel et d’intime, à accepter les critiques qui en découlent…»

La rencontre de sa compagne suivie de la naissance de leurs deux filles viennent chambouler sa vie. Au même moment, il se retrouve alité pendant une longue période et réapprend maintenant à gérer son énergie suite aux séquelles d’un covid long.

Il a participé à des projets qui ont du sens pour lui, en témoignent son illustration de l’arbre aux actions pour racines de résilience, celles pour le premier numéro de la revue « Mue » ou encore la couverture du magazine Yggdrasil n°6 😉

Les trois sont visibles ici : https://www.theotimenoel.com/edition

À l’heure qu’il est, Théotime continue d’avancer sur la centaine de dessins qu’il a en cours dans son atelier à Strasbourg. Il aimerait en outre creuser davantage sa passion pour la bande-dessinée et mener à bien son projet de livre pour enfants.