
« L’attention que nous portons aux sons qui nous entourent nous enrichit davantage et nous rend d’autant plus vivants ». C’est avec cette posture que David Rothenberg, musicien jazz, philosophe et naturaliste, nous emmène en voyage. Avec lui, on navigue entre les chants d’oiseaux dans un parc berlinois, la musique expérimentale new-yorkaise et des interactions sonores entre différentes espèces. Rothenberg, connu pour ses jams avec les oiseaux ou ses concerts subaquatiques avec les baleines, nous interroge sur le bruit et le silence, le rythme et la fantaisie, et nous invite, passionnément, à être à l’écoute du vivant. « Peut-être suis-je une personne qui n’a qu’un seul but : être à l’écoute des merveilleux sons du monde et les apprécier. Découvrir en quoi nous pouvons y contribuer. Sans cela, il n’y a aucune raison de faire de la musique puisque, sans nous, ce monde est si beau. C’est peut-être le même message que je transmets en imaginant que ma musique est écologique : ne demandez pas à la nature de suivre votre rythme, comme un Cacatoès blanc se trémoussant sur les Backstreet Boys, mais suivez les ondes rythmiques dans cet improbable tourbillon amphibien. Vous deviendrez une meilleure personne et aimerez le monde réel qui vous entoure bien davantage ».
David Rothenberg, Un rossignol dans la ville. A la recherche du son parfait, Actes Sud, mars 2024
Par Manon Bertha