Par Manon Bertha
Article en exclusivité web
Je pense qu’on peut dire que notre maison nous habite aussi sûrement que nous l’habitons. C’est ce qui m’a menée à vivre plusieurs années en tiny house loin des réseaux d’eau et d’électricité, avec des enfants et un projet d’autonomie alimentaire.
Une (mini) maison à soi
Je vous avoue quelque chose : j’ai toujours craint que ma maison ne me dévore. Bon, dit comme ça, ça peut paraître étrange, mais c’est vraiment ce que je ressens. J’ai toujours eu peur qu’elle me grignote, qu’elle me dévore tout mon temps, notamment parce qu’elle me coûterait trop d’argent. J’ai toujours eu peur qu’elle m’emmène, aussi, là où je n’aurais pas souhaité aller ; ou bien qu’elle me fige, qu’elle m’emprisonne, qu’elle m’immobilise alors que j’aurais souhaité bouger. J’ai entendu trop d’amis acheter une maison qui les ligotait à un crédit trop lourd pour leurs épaules, trop figé pour leurs projets, trop loin de leurs rêves. Une maison, même immense, peut vite être trop étroite pour la liberté.
Avez-vous déjà regardé les statistiques sur la consommation des antidépresseurs en Europe ? Êtes-vous surpris vous aussi par l’explosion des épuisements professionnels ? Bien sûr, on ne peut pas réduire ces phénomènes aux contraintes liées à l’achat d’une maison. Mais je pense qu’on ne peut pas non plus nier le poids que représente un achat immobilier conséquent. Quelle pression !
J’ai entendu trop d’amis acheter une maison qui les ligotait à un crédit trop lourd pour leurs épaules, trop figé pour leurs projets, trop loin de leurs rêves.
Bien que j’habite aujourd’hui dans les montagnes ariégeoises, je viens de Belgique, où l’immobilier est cher. Il est difficile de trouver une petite maison ne nécessitant pas de gros travaux pour moins de 200 000 euros – et à ce prix-là vous trouverez plutôt une maison mitoyenne des deux côtés et sans jardin dans une petite ville. Si vous voulez que vos marmots foulent l’herbe de leurs pieds nus, ou regardent les saisons défiler sur un arbre par la fenêtre de leur chambre, vous pouvez déjà rajouter la moitié de ce budget, soit 300 000 euros. Gloups ! Pourtant, je ne pense pas que ces désirs relèvent du luxe ; je pense qu’ils s’inscrivent au contraire dans ce dont les humains ont profondément besoin… et dans ce dont le monde a besoin pour que les humains l’habitent paisiblement.
Je pense aussi qu’il peut être dangereux de s’endetter pour 20 à 30 ans d’un crédit qui ne peut se rembourser qu’en travaillant à deux à temps plein, dans un contexte où il est de plus en plus difficile de trouver un travail et des modalités de travail qui soient épanouissants – un cadre à taille humaine et un rythme suffisamment doux que pour ne pas, à long terme, s’abîmer.
Propriété, équité, liberté
Jusqu’en 2015, avec mon compagnon de l’époque – et comme beaucoup de gens – j’ai vécu plusieurs années dans des appartements sans jardin dont le loyer accaparait la plupart de notre argent. Le reste allait dans les courses puisque nous n’avions aucun terrain pour produire notre nourriture et que nous étions loin de connaître, à l’époque, tout le potentiel des plantes sauvages comestibles. Année après année, nous nous retrouvions avec le sentiment de n’avoir guère avancé, et l’argent s’en allait aussi vite qu’il arrivait. Le propriétaire de notre appartement, qui était aussi notre voisin, nous montrait avec fierté ses nouveaux écrans plats… ce qui finit par nous donner comme un sentiment d’absurdité. Nous avons décidé d’éviter à l’avenir de donner autant d’argent pour une location, et d’entretenir par-là l’écart entre ceux qui ont un capital et ceux qui n’en n’ont pas.
Nous rejetions l’idée nous endetter pour vingt ou trente ans dans l’achat d’une maison « lourde ». Nous n’avions ni l’un ni l’autre envie de vivre la corde au cou, réduits éventuellement à un emploi qui n’aurait pas eu de sens ou à un rythme qui nous aurait peut-être brisés ou empêchés d’avoir l’œil, constamment, sur l’adéquation entre ce que nous faisions, pourquoi nous le faisions, et vers quels objectifs nous souhaitions aller. Nous ne voulions pas, non plus, nous contraindre à figer notre projet de vie, que nous voulions libre d’évoluer au gré de nos erreurs et de nos inspirations. L’habitat léger répondait à ces besoins, et nous nous sommes orientés vers l’achat d’une tiny house, ces petites maisons de bois construites sur remorque.
Si nous l’avions voulu, nous aurions pu vivre en habitat léger sur un terrain que nous aurions acheté. Mais la reconnaissance des habitats légers étant ce qu’elle est, nous voyions peu de sens à acheter un terrain dont nous aurions risqué de nous faire expulser. Nous avons plutôt choisi de vivre en désobéissance civile en évitant les gros enjeux financiers qui auraient découlé de l’achat d’un terrain. Cela nous évitait de prendre des risques inutiles et nous permettait de désobéir avec une certaine sérénité.
Nous n’étions, de toute façon, pas à l’aise à l’idée de jouer le jeu de la propriété privée. Le choix de l’habitat léger était un pied-de-nez au monde dans lequel la légitimité d’habiter un territoire s’acquiert par l’argent et l’administration et prend l’allure d’un droit qui n’a de revers que peu de devoirs. De nombreux humains sont ainsi propriétaires de terrains qu’ils n’occupent pas et dont ils ne s’occupent pas ; là où d’autres se voient en devoir de quitter des lieux dont ils ont pris soin pendant des dizaines d’années (à défaut d’avoir pu acquérir leur propre lieu, puisque les plus privilégiés les achètent en excès et font ainsi monter les prix).
Le projet
Nous avons donc décidé d’acheter une tiny house et de vivre sur des terrains dont nous n’étions pas propriétaires. Un prêt familial de 15.000 euros nous a permis de nous jeter à l’eau avec une petite tiny house (4,70m de long !) à finir d’aménager, et nous avons vécu huit ans dans 3 lieux différents avec l’accord de leurs propriétaires (nous étions, en fait, dans le fond de leur jardin). Plus tard, nos économies nous ont permis d’investir davantage dans la tiny puis dans d’autres constructions légères pour augmenter notre confort. En plus de nous deux, il y avait avec nous un, puis deux, puis trois enfants.
Dans les trois dernières années, nous vivions loin des réseaux d’eau et d’électricité. La tiny était alimentée en électricité par notre propre système de panneaux solaires, onduleur et batterie, et un système de pompes et de filtres permettait d’utiliser l’eau d’un étang voisin, en plus de la récupération d’eau de pluie. Nous avons alors renoncé à l’eau chaude – l’idée était d’installer un système mixte pour chauffer l’eau au solaire (en été) et au poêle à bois (en hiver) mais nous ne sommes pas allés jusque là. Dans sa version la plus aboutie, l’habitat comptait une tiny house, une annexe en bois sur pilotis avec terrasse couverte, un petit cabanon de toilettes sèches et une « mini-tiny » (une petite pièce sur roues) en guise de chambre d’amis.
Après plusieurs années à jardiner de petits potagers et une formation en maraîchage, c’est aussi pendant les trois dernières années en tiny que nous avons développé une micro-ferme avec la visée d’une relative autonomie alimentaire à l’échelle de notre famille. Nous avions un élevage d’une vingtaine de poules, un cheval qui batifolait avec les chevaux du voisin, un grand potager nourricier composé notamment d’un mandala de 6 m de diamètre et d’une serre tunnel de 20 m de long, une quarantaine de jeunes fruitiers insolites et deux brebis rustiques pour l’entretien du reste du terrain (nous avions une prairie de 3 600 m2 mise à notre disposition).
Le projet s’étendait aussi à quelques activités de transformation : des yaourts maison avec le lait de la ferme voisine, un peu de conserves… et le pain au levain, qui m’a passionnée pendant toute une période. Mais nous ne visions nullement l’autarcie, nous nous fournissions volontiers chez des producteurs locaux et nous savourions régulièrement les champignons et les plantes sauvages comestibles des alentours.
Défis pratiques
Ces huit années m’ont énormément appris. Sur le plan pratico-pratique, l’articulation entre nos projets en matière d’autonomie et notre habitat, miniature et semi-nomade, avait ses lots d’opportunités et d’empêchements, ses bons et ses mauvais côtés. Pour commencer, je dirais que ce mode de vie a rendu accessible un projet vivrier qui aurait, sinon, demandé des moyens financiers nettement supérieurs : l’acquisition d’un terrain, voire celui d’une maison avec un grand terrain. En posant la tiny house sur des terrains mis à disposition à côté des bois, j’ai pu, sans achat exubérant, faire l’expérience de nombreuses facettes de l’autonomie, et acquérir des compétences qui me sont restées très précieuses.
Je ne dis pas, par là, que tout projet d’autonomie nécessite de grands espaces privés ou un logement fixe. Il y a plein de choses à faire dans des espaces restreints ou avec les ressources sauvages. Mais pour ma part, ma passion pour le maraîchage et le petit élevage vivriers me mène à penser que l’usufruit d’un terrain d’une certaine taille a été un grand atout pour moi. En ce qui concerne les ressources sauvages (plantes sauvages comestibles, champignons, bois de chauffage, vannerie…), je crois aussi que la possibilité de vivre à l’orée des bois, dans un pays où cela relève normalement du luxe, était une chance inouïe. Développer une connaissance des champignons ou des plantes sauvages comestibles est en effet difficile sans être à proximité des prairies et des forêts.
Certaines activités d’autonomie pratique nécessitent toutefois un espace de stockage pour le matériel (outils, matériaux de construction, nourriture pour animaux,…) ainsi que pour les denrées alimentaires (légumes de conservation, conserves stérilisées ou lacto-fermentées, stocks de farine…). Nous avons résolu une partie du problème en achetant une remorque pour cheval qui devint notre garage/atelier sur roues.
Mais les dispositifs, un peu plus structurels, qui nous permettaient d’être autonomes en électricité et d’acheminer et de filtrer l’eau étaient volumineux, et avaient leurs contraintes spécifiques. La batterie pouvait être stockée dehors mais seulement dans un coffret isolé pour éviter le gel, tout comme les tuyaux, les robinets et les raccords qui craignent les gelées. La réponse la plus évidente, pour les tuyaux, est de les enterrer – mais c’est un chantier qui peut perdre son sens si on n’est pas chez soi et qu’on pense ne pas rester. Le même problème se pose pour l’installation d’une serre, d’une clôture pour animaux ou d’un four à pain. Démonter une serre, une clôture pour brebis ou 200 m de tuyaux d’eau, ce n’est pas facile, surtout quand ils ont été recouverts de plantes après un an ou deux…
Cohabiter dans un tout petit espace ?
Là où j’ai le plus appris, c’est sur le plan relationnel. D’abord, parce que s’il n’y avait pas d’espace où reléguer des objets auxquels on ne voulait pas renoncer, il n’y avait pas non plus d’espace pour les non-dits, les dénis ou les conflits irrésolus. Pas de grenier où entasser de vieilleries, mais pas de possibilité non plus de bouder sur le canapé – en fait, si, mais le canapé n’est jamais qu’à deux mètres…!
J’ai toujours perçu les tensions humaines comme des sortes de nuages gris que l’on charrie autour de soi ou dans le nanoclimat qu’il y a entre deux personnes – quelque chose qui se perçoit moins à partir d’une certaine distance. Je trouve difficile de côtoyer de près quelqu’un avec qui je n’ai pas une relation apaisée. Pour me sentir bien, j’ai besoin soit que l’on résolve le conflit, soit de prendre une certaine distance. Cohabiter dans un espace restreint a aiguisé mon besoin de dialoguer, de s’écouter, de développer des solutions pour se sentir bien les uns avec les autres – et, à force de pratique, m’a permis d’améliorer ma manière d’aborder les conflits. Cela m’est resté précieux aujourd’hui, quelle que soit la taille de ma maison.
Cela ne veut pas dire qu’il n’était pas possible de prendre l’air ou d’avoir de l’espace – quand le besoin s’en faisait sentir, il suffisait d’enfiler ses bottes et d’aller dehors. Les campagnes et les forêts ne m’ont jamais paru trop étroites pour mes pérégrinations intérieures, mes envies d’évasion, mes besoins de solitude.
Tout dépend l’étendue de l’espace que l’on se sent « habiter ». Moi, j’ai toujours considéré ma maison, mon abri « au sec », comme une sorte de base où rassembler mes affaires et me retirer en cas de besoin, mais je n’habitais pas vraiment « seulement dans 20m2 ». J’habitais aussi le terrain alentour, dont je connaissais les coins à champignons ou dont je chérissais telle souche sur laquelle je savais que je pouvais sentir le soleil du matin sur mon nez, une tasse à la main, quand le reste du terrain était encore à l’ombre. Je m’y sentais chez moi, autant que dans mon lit ou dans ma cuisine.
Il n’y a pas qu’aux relations internes à la famille que ce mode de vie a posé des défis spécifiques. Deux types de relations en particulier ont toutefois souvent été minées : d’une part, celle avec l’État et ses représentants ; d’autre part et surtout, avec les propriétaires des terrains que nous avons occupés.
Tout dépend l’étendue de l’espace que l’on se sent habiter. Les campagnes et les forêts ne m’ont jamais paru trop étroites.
Citoyens de seconde zone
Un jour, un homme saoul qui venait parfois chasser dans la forêt voisine a tiré une pluie de chevrotine sur la tiny alors que nous étions sur la terrasse avec les enfants. L’illégalité de notre maison – pourtant tolérée par les élus locaux qui n’y trouvaient rien à redire mais qui ne voulaient pas se risquer à donner une autorisation qui aurait pu faire jurisprudence – nous a menés à hésiter à porter plainte. Je me sentais en insécurité face à ce chasseur qui nous avait pris en grippe, mais je craignais qu’appeler la police ne nous mène à une expulsion. Nous avons finalement décidé qu’une menace pour notre sécurité physique était pire qu’une menace administrative envers notre habitat, et nous avons pris le risque.
La suite nous donna raison puisque, après avoir constaté les preuves et pris nos témoignages, les gendarmes visitèrent la serre et nous quittèrent sur de nombreux encouragements pour la suite. Ce n’est pas la seule fois où je me suis interrogée sur la manière dont l’illégalité de notre habitat rendait, dans d’autres domaines, nos droits sociaux inopérants. Le droit de disposer d’une boîte aux lettres ou d’une poubelle (en Belgique, elles sont pucées, payées au kilo et liées à la carte d’identité ainsi qu’à un lieu de domicile « fixe ») était aussi difficile à défendre au vu de notre habitat marginal.
Vivre dans les jardin des autres
La relation avec les propriétaires des terrains a été le lieu des plus grands défis. Je pense que nous baignons dans une culture qui associe étroitement propriété privée et pouvoir. La bonne volonté ne suffit pas forcément à enrayer ce principe, que nombre d’entre nous ont, je pense, incorporé. On peut avoir envie de vivre ensemble de manière égalitaire, mais échouer si certains sont propriétaires, d’autres locataires ou bénéficiaires à titre gratuit. Gouvernance partagée et communication saine s’avèrent parfois de lointains espoirs quand cette asymétrie n’est pas nommée et prise en compte.
Furent, par exemple, découverts sur le tard des devoirs pour lesquels nous n’avions jamais signé, de petits services attendus qui, mis bout à bouts, pouvaient demander beaucoup de temps. J’aime les coups de main entre voisins ; le problème était alors dans le manque de réciprocité. Avec certains hôtes, je ne me suis pas sentie traitée comme une égale, comme je pouvais l’être avec le reste du voisinage ; mais davantage comme une main d’œuvre corvéable sur demande, bien que nous payions un loyer.
Je pense que, dans notre cas, le fait de travailler davantage à la maison et d’avoir des horaires de travail flexibles a pu créer des attentes chez nos hôtes : puisque nous n’étions pas loin et que nous semblions avoir le temps, nous pouvions aussi bien tondre leur jardin, nous improviser baby-sitter pour le jour même ou nettoyer le filtre de leur piscine – bien que cela ne fut pas dans les termes de notre accord pour la location du terrain.
J’ai aussi connu à deux reprises des situations où l’augmentation du loyer fut décidée de manière unilatérale après notre installation. Les arguments étaient pourtant difficilement défendables : « Vous vous rendez compte, nous trimons pour rembourser notre crédit pendant que vous, vous économisez de l’argent. Vivre comme vous le faites, c’est le jackpot. Vous pouvez bien nous aider davantage ». Evidemment, si ce montant était accepté d’avance ou l’objet d’une négociation respectueuse, je n’y aurais pas vu d’inconvénient. Mais ce n’était pas le cas et si nous n’étions pas d’accord, il ne nous restait plus qu’à partir.
La question du risque était souvent au cœur de l’argumentaire : nous devions contribuer davantage à leurs risques (financiers) ; sans en avoir la contrepartie (devenir propriétaire). Que penser des risques inhérents à notre propre mode de vie, précaire, susceptible d’expulsion au gré des humeurs des voisins et des communes ? Il semble que nous en soyons venus, aujourd’hui, à penser la solidarité d’abord comme une contribution monétaire destinée à ceux qui ont davantage de capital. Les « risques » ont parfois bon dos…
Un accord clair sur les termes de l’échange, qu’il s’agisse d’un loyer, d’un échange de services ou d’une mise à disposition gratuite, s’il est nécessaire, ne suffit pas nécessairement à garantir une égalité morale entre les parties et à prévenir les abus de pouvoir. Je pense qu’il s’agit davantage d’une question de posture que d’arrangements pratiques.
Pour conclure
Vivre en habitat léger dans les marges de la loi pose de nombreux défis. Avoir des enfants ou un projet d’autonomie alimentaire rend peut-être la démarche plus complexe, mais pas impossible. Certains défis pratiques sont surtout de bonnes raisons de trouver des solutions créatives. C’est ce que nous avons fait en utilisant une remorque fermée comme atelier, en construisant une terrasse sur une remorque à foin, en ayant un poulailler déplaçable ou encore en stockant du matériel sous la remorque de la tiny.
D’autres défis viennent mettre au travail notre manière d’être en lien avec les autres. À l’inverse des forteresses dans lesquelles certains se cloîtrent, bordées de chiens de garde et de caméras de sécurité, un habitat léger dans les marges de la loi implique d’être dans une position vulnérable car il nécessite, pour être toléré, de s’inscrire avec douceur dans le paysage social et environnemental. Cette vulnérabilité peut être difficile à vivre quand elle n’est pas partagée par les voisins ou les propriétaires terriens – surtout quand on rêve d’égalité et quand on conçoit l’autonomie comme un projet politique autant que pratique…
Après huit ans remplis d’apprentissages, de bricolages et de beaux légumes, nous avons décidé de changer de projet. La volonté de planter des arbres dont nous pourrions un jour goûter les fruits nous a menés à revendre la tiny house et à nous orienter chacun vers l’achat d’un terrain au milieu des Pyrénées. C’est en Ariège que nous habitons aujourd’hui, à quelques kilomètres du village ou siège votre journal favori!