Thierry Thévenin – Herboriste, formateur, auteur

« Je suis un enfant de la campagne. »
Thierry grandit en milieu rural et il est  fortement marqué par la paysannerie, mode de vie qu’il associe à une forme d’autonomie. Il se souvient de ses grands-parents fermiers comme de gens heureux et bien occupés qui lui ont également transmis une certaine attention au vivant. « Quand tu coupes un arbre, plantes-en trois », lui disait son grand-père.
En plus de l’élevage d’animaux, ces derniers utilisaient beaucoup les plantes pour se soigner.
C’est ainsi qu’une graine fût plantée…
Nous sommes à la fin des années 80 et Thierry cherche sa place dans le domaine des plantes de façon à ce que sa tête et son coeur soient en accord. Il s’inscrit dans une formation spécialisée et y découvre le Syndicat des Simples, avec qui il partage une posture d’émerveillement du règne végétal. Son parcours l’amènera à s’y engager de plus en plus afin de militer pour le changement des réglementations concernant l’herboristerie.
Pionnier dans son domaine et malgré des débuts difficiles, Thierry tient bon et continue à proposer son stand de tisanes dans la Creuse. « C’était l’époque où les derniers herboristes disparaissaient… le moment où un lien brisé a pu être renoué car les bouts n’étaient encore pas très éloignés. » Certains encouragements le portent, ainsi que le fait de voir de plus en plus de jeunes souhaitant se former.
Au fur et à mesure, la transmission devient son occupation principale. Aujourd’hui, son métier de formateur représente 60 % de son activité (dans des centres de formation professionnels et chez lui) pour 40 % de production.
En 2017, il crée une ferme école avec un jardin botanique au sein duquel de nombreuses intervenantes et intervenants d’horizons variés viennent y diffuser leurs savoirs.
Il écrit depuis 2013 des ouvrages qui sont devenus une référence dans le domaine : Plaidoyer pour l’herboristerie, Les plantes du chaos, Le chemin des herbes.
Il considère que « les plantes sont un antidote à ce dont nous nous plaignons : un monde trop rapide et sans limite qui tend vers la virtualisation. Elles nous invitent à ralentir et être au contact de ce qui nous entoure. »