Rémi Kulik a passé les dix premières années de sa vie dans la forêt équatoriale du Gabon, entre océan et forêt primaire. Il en a gardé un intérêt aigu pour « tout ce qui grouille ». Son adolescence difficile le mène à chercher à se retirer en pleine nature. C’est la rencontre avec une femme, avec qui il fonde une famille, qui le mène à s’installer à la campagne dans le Tarn, où il se forme et s’installe en maraîchage bio. Il se rend vite compte que le bio ne lui suffit pas et cherche des voies qui soient davantage en accord avec le vivant. Il découvre la permaculture en travaillant avec Annie-Jeanne et Bernard Bertrand au « Jardin des Sortilèges », en Haute-Garonne. Depuis, il n’a de cesse de développer des voies « faire avec la nature » dans divers projets agricoles. Aujourd’hui, par son projet « Le jardin d’Emerveille », il continue de développer les forêts-jardins et cherche à se spécialiser dans les légumes vivaces. Son défi ? Travailler au plus proche des processus naturels tout en produisant davantage. Rémi explique : « C’est un accord que je passe avec la nature pour produire un peu plus, tout en ayant une activité qui ne soit pas nuisible ». Accord particulièrement subtil car le terrain de Rémi, dans les Causses du Quercy, n’est pas particulièrement propice à la culture des végétaux : le sol sableux est très sec en été, humide et froid en hiver ; le vent et la sécheresse ne l’épargnent pas non plus. Aujourd’hui, sa quête est de continuer ses projets tout en trouvant un rythme qui lui permette de respirer et d’apprécier le beau lieu de vie qu’il a créé.