Carole, ayant travaillé dans le secteur du tourisme, rencontre le yoga à 30 ans lors d’un tour du monde qui transforme profondément sa vie. Elle confie : « Ça me révèle. À cette époque, je n’habitais pas du tout mon corps. » De retour à Paris, il lui est difficile de retrouver sa vie d’avant. Elle choisit de se former en yoga pendant quatre ans. Au fil de ses rencontres, Carole s’installe en Suisse, où elle met fin à ses activités touristiques pour se consacrer pleinement à l’enseignement du yoga, devenant co-fondatrice d’un centre de yoga et de méditation à Vevey.

C’est lors du congrès de Zinal, un grand congrès de yoga, qu’elle fait la connaissance de Maurice Daubard, connu comme le « Yogi des glaces », qui s’est guéri de la tuberculose grâce au froid. Il l’invite à une de ses retraites d’une semaine, proposition qu’elle accepte sans savoir exactement à quoi s’attendre. « J’étais une grande frileuse, jamais je ne me serais lancée comme ça », raconte-t-elle. À la retraite, elle se retrouve à méditer dans la neige, à se balader en raquettes en maillot de bain et à s’immerger pendant plusieurs minutes dans une eau glacée. Après un début de séjour difficile, elle finit par lâcher prise et « contacter l’enthousiasme ».

Aujourd’hui, elle croit profondément que si elle a pu surmonter sa peur du froid, tout le monde le peut. « Le froid est un grand maître », dit-elle. L’important, selon Carole, est de doser pour choisir le stress, et non le subir. C’est ce qu’elle transmet à travers ses retraites, où elle combine immersion dans le froid et pratiques somatiques pour rééquilibrer le système nerveux.

Installée en Suisse près du lac Léman, Carole propose des ateliers et des retraites alliant yoga, méditation et randonnée, en Suisse, en France, en Italie et dans d’autres pays. Elle est aussi sollicitée par des entreprises pour créer des ateliers et retraites sur-mesure. Vous pouvez retrouver ses écrits aux éditions Eyrolles dans un livre intitulé Le froid, l’art de vivre en bonne santé.

Son mot de la fin : « Le noble froid confère de l’enthousiasme lorsqu’il est exploré au cœur du sensible. »