Extraits du journal, Entraide

Esprit Autonome n°12 Célébrer ensemble : bibliographie, chant et bonus

L'équipe du journal jouant à "cherche et trouve" dans le poster du n°12.

Pour celles et ceux qui auraient déjà lu notre douzième et dernier numéro de l’année « Célébrer ensemble » (disponible ici), vous aurez peut-être remarqué qu’il manque la bibliographie.

En effet, le manque de place (excuse facile il est vrai) additionné au fait qu’elle soit majoritairement en anglais nous a fait choisir de la mettre en complément sur le site… La voici donc :

Bibliographie n°12

Note préalable : Force est de constater que si la littérature anglo-saxonne au service de notre propos est abondante, la littérature française l’est moins… certains titres qui nous ont énormément servi de support ne sont malheureusement pas (encore) traduits, nous vous les partageons tout de même et avons fait de notre mieux pour trouver des ressources en français également.

Cérémonies autour des fêtes païennes :
-Glennie Kindred, Sacred earth celebrations, Permanant publications, 2014.
-Glennie Kindred et Lu Garner, Creating Ceremony, Green Mafic, 2002.
=> C’est à cet ouvrage qu’il est fait référence dans le 4ème paragraphe du journal intitulé, “La préparation”.

Célébrer avec des enfants :
Starhawk, Diane Baker et Anne Hill, Circle Round, Bantam Books, 1998.

Réflexions sur les rites contemporains :
Michèle Fellous, À la recherche de nouveaux rites, L’Harmattan, 2002.

Autels :
Raphaële Vidaling et Sandy Rousson, Autels intimes, éditions Tana, 2022. (#placement de produit, oui il s’agit d’un livre de notre correctrice, mais bon on n’y peut rien si elle fait des trucs supers !)

Zoom sur le poster du n°12 (signé Théotime Noël)

Grand feu, feu sacré

Dans notre dernier numéro (toujours le n°12), vous pouvez trouver un petit chant agrémenté de sa partition à deux voix (inspiré de Denean).

Pour celles et ceux qui préfèrent entendre un chant plutôt que d’en déchiffrer les notes sur des lignes obscures et/ou qui ont de mauvais souvenirs de leurs cours de solfège, nous (Cédric et moi, Coline) vous avons concocté un enregistrement des deux voix séparées ET ensemble (oui, nous sommes des personnes géniales, et humbles en plus !).

D'où vient le mot "païen" ?

Pour terminer, pour les plus courageuses et courageux d’entre vous (enfin en réalité surtout pour celles et ceux que ça intéresse !), voici un extrait de l’étymologie du mot païen que nous avons été amenés à rechercher lors de l’écriture de ce numéro.

Il est tiré d’un ouvrage faisant quasiment office de bible pour notre chère directrice de publication (Clémence), à savoir Le Dictionnaire historique de la langue française paru en 1994 sous la direction d’Alain Rey aux éditions Dictionnaires le Robert. Il est tellement énorme qu’il est en deux volumes !

Entre civil, paysan et opposant·e à la Chrétienté, le terme païen a de nombreuses racines et fut soigneusement connoté péjorativement par… (roulements de tambour) l’Église chrétienne !

PAIEN, IENNE n. et adj. est issu très anciennement, et d’abord sous la forme pagien (881), du latin paganus, tiré de pagus, lui-même dérivé avec le sens propre de «borne fichée en terre» (encore dans la Vulgate) de pangere « ficher, enfoncer » d’où « établir solidement », « graver dans la cire, écrire » (ses plus proches représentants en français sont compact, impact).

Pangere est apparenté à la racine de pax (→ paix). Pagus a pris ensuite le sens de « territoire délimité par des bornes, district, circonscription territoriale rurale », souvent associé à vicus qui désigne le centre des habitations (→ vicinal) ; un dérivé (pagensis) a donné pays.

Paganus, adjectif de pagus, signifie « de la campagne, du village »; il est substantivé pour désigner l’habitant de la campagne, le paysan.

À l’époque impériale, il a été employé au sens de « civil » par opposition à « militaire » et, par extension, a désigné l’amateur, le profane, par rapport à un groupe social déterminé (par exemple celui des littérateurs professionnels). Etant donné que, depuis le IIIe s., les clercs se nommaient milites et spécialement milites Dei, milites Christi « soldats de Dieu, du Christ », et qu’ils désignaient par militia Christi la lutte pour la foi, ils furent amenés à utiliser paganus avec le sens péjoratif de « civil » pour qualifier et désigner les païens. Le terme, évinçant gentiles (→ gentil), fut alors adopté dans le style législatif au début du Ve s., quand la législation devint hostile aux païens (409, loi d’Honorius dans le Code théodosien). Cette hypothèse paraît préférable, d’un point de vue historique, à celle qui faisait traditionnellement de païen le représentant de paganus pris avec le sens de « paysan », en raison de la résistance de la population rurale à la religion du Christ : en effet, au IVe s., la propagation chrétienne était loin d’être assez avancée pour que les paysans puissent être considérés comme les seuls tenants des religions du passé et que les païens puissent être reconnus par un terme désignant les ruraux.

Le mot, d’abord attesté sous la forme pagien puis païen (1080), qualifie et désigne l’adepte du polythéisme gréco-latin par opposition à chrétien. Par extension, il a commencé au XVIe s. à s’appliquer à toute personne s’inspirant du paganisme antique.

Par ailleurs, déjà employé dans La Chanson de Roland (1080) pour désigner celui qui n’était pas encore évangélisé, il a pris le sens d’« impie » comme adjectif (déb. XIe s.), puis aussi comme nom (1740, dans la locution jurer comme un païen). 

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